5 questions à se poser avant une refonte de site web

10 avril 2023 Virginie Roé

Depuis des mois, l’idée d’entreprendre une refonte de site web circule au sein de votre association, coopérative, fondation ou entreprise à impact ? Vous souhaitez relever le défi d’une migration de site et ne savez pas par où commencer ? Refaire un site web est un chantier important pour lequel il ne faut pas se rater : vitesse de site, configuration des balises, structure du contenu, etc. Faisons le point ensemble pour tout passer en revue et prendre les bonnes décisions !

 

Pourquoi changer et refaire votre site web ?

Commencez par vous poser la question du pourquoi, vous verrez qu’il y a des raisons négatives, mais aussi positives. Il est important d’être au clair sur les motifs de la refonte de site web pour bien considérer tous les enjeux qui lui sont liés.

obsolescence et refonte de site web - la raiponse

Les raisons négatives

      • votre site ne ressort pas bien sur mobile et tablette, il ne s’affiche pas correctement, il n’est pas “mobile friendly” ou responsive ou encore adaptatif, pour le dire avec les termes techniques ;
      • votre site ne fonctionne pas correctement ou lentement en raison de son code obsolète (vieux html ou vieux php par exemple). On estime qu’un site internet a une durée de vie correcte de 5 ans. Au-delà, vous allez commencer à avoir des problèmes d’affichage et des difficultés d’exécution avec certains navigateurs ;
      • vous n’avez pas la possibilité de modifier votre site pour le faire évoluer et vous êtes obligé de repasser par l’agence ou la personne qui a créé votre site web, ce qui est problématique car cela vous fait perdre du temps et aussi de l’argent ;
      • l’arborescence, la structure de votre site web est obsolète et ne correspond plus aux façons de rechercher l’information et à une bonne expérience utilisateur ;
      • votre site n’est pas du tout visible sur le web, il ne ressort pas ou dans des pages très lointaines des résultats des moteurs de recherche. Il a certainement reçu des pénalités de Google.

Les raisons positives

      • pour se positionner sur de nouveaux mots clés dans les résultats des moteurs de recherche ;
      • pour atteindre de nouveaux publics, mieux répondre aux intentions de recherche de vos personas ;
      • pour avoir plus de trafic, plus de visites, plus de clics ou de meilleurs taux de conversion ;
      • pour répondre à une nouvelle stratégie et à de nouveaux objectifs de communication ;
      • pour améliorer le design, avec une nouvelle charte graphique ;
      • pour devenir autonome avec un CMS (content management system), une plateforme simple d’accès pour une personne non experte en développement web.

 

Comment démarrer un projet de refonte de site internet ?

Une fois le projet décidé, qu’est ce qu’il faut prendre en compte, et par où commencer ?

Dans les starting-blocks pour lancer votre refonte de site internet - la raiponse

1) Identifier vos objectifs de communication : augmenter le nombre de personnes inscrites à votre newsletter ? Recruter des bénévoles ? Recevoir des appels sur votre plateforme téléphonique ? Collecter des dons ? Vos objectifs peuvent être multiples mais il est impératif d’établir un ordre de priorité.

2) Créer un bon cahier des charges (on vous dit tout à partir du point 10).

3) Identifier vos personas, c’est-à-dire vos publics cibles, leurs besoins et les questions qu’ils se posent.

4) Réfléchir au parcours et à l’expérience utilisateur, à la présentation de votre offre. Cette étape est fondamentale si votre site est de type e-commerce avec des pages produits. Accordez une attention particulière au vocabulaire, et s’il y a des termes techniques, pensez à ajouter quelques mots ou phrases descriptives compréhensibles par les personnes non expertes.

Avant toute chose :

5) Vérifier tous les aspects techniques de votre site actuel pour savoir quoi corriger ou améliorer, avec un audit technique !

6) Réaliser un état des lieux de votre site internet, le trafic, les pages les plus vues, etc. avec un audit de visibilité.

7) Faire un back up, gardez votre site sur une url cachée par exemple, cela vous permettra de retourner chercher certains éléments.

8) Vérifier le choix de votre hébergement, cela peut être un bon moment pour changer si vous n’en êtes pas pleinement satisfait. Il est important de choisir un hébergement de site qui soit proche de vos utilisateurs, pour optimiser les temps de réponse du serveur. Si votre association a une portée européenne, choisissez un hébergeur en Europe.

9) Si vous migrez un site dont le nom de domaine est ancien et solide, conservez-le, c’est la meilleure pratique pour préserver votre référencement. Par contre, si vous créez un nouveau site internet, réfléchissez bien au nom de domaine, pour qu’il soit facile à comprendre (par exemple : mon-site-internet plutôt que monsiteinternet). En fonction de votre identité et de votre portée géographique, choisissez une extension cohérente, les plus communes sont .com, .fr ou .org.

Zoom sur les sites multilingues

Attention, il ne faut pas faire n’importe quoi ! Selon votre situation, choisissez la solution la plus cohérente entre :

– les extensions de noms de domaines : site.es, site.ar,
– les sous-domaines es.site.com, ar.site.com,
– les répertoires : site.com/es, site.com/ar.

Chaque configuration a ses avantages et ses inconvénients ainsi qu’un impact différent sur le SEO.

 

Comment élaborer un cahier des charges bien pensé pour une création ou une refonte de site internet ?

cahier des charges refonte de site web - la raiponse

10) Choisir le CMS qui vous convient. Chaque plateforme a ses forces et ses faiblesses, il est important de bien évaluer vos besoins pour faire le bon choix et identifier les plugins fondamentaux et optionnels.

11) Opter pour un template ou un design unique.

12) Faire le choix du mobile friendly ! Il est essentiel que votre nouveau site web s’affiche correctement et rapidement sur tous les supports.

13) Si votre site est sous protocole http, passez au https c’est à dire au protocole sécurisé qui permet de chiffrer les données échangées entre le site web et le navigateur.

14) Envisager un budget maintenance pour les mises à jour régulières de votre site et de ses plugins. Cela peut-être une personne en interne qui dispose des compétences techniques ou bien une agence ou un.e webmaster indépendant.e. Rester à jour est nécessaire au bon fonctionnement du site !

15) S’assurer que votre site soit léger, accessible et rapide avec :

– la mise en cache (préparation des données pour un chargement rapide),
– la mise en place d’un CDN si vous avez une portée internationale, pour rapprocher les données de vos utilisateurs,
– l’optimisation du poids des éléments,
– l’optimisation des images.

16) Chasser les éléments interactifs SEO-killers comme javascript et flash.

17) Créer un fichier robots.txt et sitemap.xml pour vous assurer que vos pages seront bien indexées et référencées par les moteurs de recherche.

18) Personnaliser votre page d’erreur 404 pour orienter l’utilisateur vers les contenus du site.

19) Lister les urls du site actuel pour pouvoir mettre en place des redirections 301 vers les nouvelles urls du nouveau site.

20) Considérer les Core Web Vitals : LCP (chargement), FID (interactivité) et CLS (stabilité visuelle). Ces indicateurs sont de plus en plus importants pour être bien référencé par les moteurs de recherche.

 

Comment construire votre nouveau site web ?

Une fois passées en revue les informations techniques clés à considérer dans le cahier des charges, penchons-nous maintenant sur le contenu de votre site web. Texte, image, vidéo, comment organiser tout cela ?

construire un site internet - la raiponse

Voici les principaux points d’attention. Nous avons simplifié au maximum le vocabulaire pour vous expliquer au mieux et aussi pour vous donner envie de vous plonger dans ces concepts souvent mal maîtrisés mais vitaux pour la visibilité de votre site web.

Ce qu’il y a à faire sur votre site :

21) Maîtriser vos mots clés (actuels, futurs, concurrence). Cela passe par l’élaboration d’une stratégie de mots clés, de champs sémantiques et de tout le vocabulaire lié à ce que vous faites, avec qui, où et comment.

22) Créer une nouvelle arborescence (sitemap), c’est ultra important et souvent une étape bâclée. Cela va déterminer les chemins possibles de navigation et le parcours utilisateur sur votre site internet. Déterminer ce que vous allez mettre dans votre menu principal est fondamental et doit répondre à vos objectifs prioritaires de communication. Une des erreurs les plus courantes est de construire le menu principal sur la base de votre offre et de ne pas vous mettre à la place de vos publics cibles. Il est en effet essentiel de réfléchir aux informations qu’ils recherchent et d’identifier les besoins de vos utilisateurs. C’est un exercice difficile qui demande à la fois une prise de recul et une certaine empathie.

23) Respecter les conventions : logo cliquable en haut à gauche qui ramène à la page d’accueil, éléments dans le footer (pied de page). Attention aux excès d’originalité pour que la navigation soit la plus naturelle possible et faire que la personne reste sur votre site.

24) Profondeur de site et fil d’ariane : la bonne pratique est de réduire le nombre de clics pour atteindre une page, c’est-à-dire essayer de ne pas dépasser le niveau 3 ou 4. Éviter à tout prix les sous-menus de sous-menus de sous-menus pour ne pas perdre l’utilisateur et pour ménager le “budget crawl” des moteurs de recherche et faciliter le scan de votre site web par les robots. Le fil d’ariane (breadcrumb), c’est le chemin que l’on voit apparaître en haut d’une page, surtout sur les sites de type e-commerce ou les sites de journaux, cela permet de revenir en arrière, par exemple sur la page d’une catégorie ou d’une thématique.

25) Pagination : si vous en avez besoin c’est mauvais signe, il faut l’éviter au maximum pour l’utilisateur car ce n’est pas une navigation agréable et surtout pour les moteurs de recherche qui ne vont considérer que la 1ère page et pas du tout les suivantes ! C’est donc une grande perte de visibilité. Même constat pour le scroll infini, la solution : réorganiser vos contenus en les répartissant dans des sections, des catégories et des thématiques.

26) Soigner vos métas : c’est ce qui apparaît dans la page des résultats des moteurs de recherche : un titre, une url et un petit paragraphe de texte. Vérifier la possibilité technique de personnaliser la balise titre, description et l’url de chacune de vos pages. Ce sont des leviers très importants pour votre référencement ! Il vous faut les soigner pour chaque page.

27) Titres Hn et structuration rédactionnelle : vérifiez aussi que vous pouvez techniquement hiérarchiser vos titres du plus important au moins important. Cela permet de donner des informations aux moteurs de recherche sur le texte qu’il faut prendre en compte en priorité. Le titre principal aura plus de poids pour le référencement que le titre et ainsi de suite.

28) Attention au duplicate content ! Si vous avez des pages qui se ressemblent trop, pensez à utiliser la balise canonique pour la page la plus importante.

29) Envisager un endroit sur votre site où vous allez pouvoir ajouter régulièrement du contenu vivant et actualisé (blog, actualités).

Bonus

N’attendez pas que votre site soit 100% fini pour le mettre en ligne ! Lancez-le dès que vous parvenez à 60% de son développement pour gagner du temps car il va mettre un certain temps à être détecté par les robots des moteurs de recherche. Et en plus, comme vous allez continuer quotidiennement à ajouter des pages et améliorer votre site, ce sera un excellent signal envoyé aux moteurs de recherche !

Maintenant que vous disposez d’un cahier des charges bien construit, choisissez vos prestataires à la fois pour le développement créatif et le SEO de votre nouveau site web ! Veillez à bien évaluer vos ressources et compétences disponibles en interne, estimer le budget et les choses que vous êtes en capacité de réaliser vous-mêmes et ce qu’il vaut mieux externaliser pour bénéficier d’expertises et de retour d’expériences confirmées.

 

Et après la refonte de site, puis-je me la couler douce ?

se la couler douce après une refonte de site ? la raiponse

Pas question de s’endormir sur ses lauriers ! Un suivi méticuleux des performances est de mise : un certain nombre d’outils sont à activer pour savoir combien d’utilisateurs se connectent à votre site (Analytics GA4 ou Matomo, par exemple), déceler les erreurs et les corriger (Google Search Console, Bing Webmaster Tool), sans oublier les plugins d’installation de votre bandeau d’acceptation des cookies pour être conforme au RGPD, ou ceux permettant d’optimiser le poids des images, pour ne citer que les plus importants. Des back up et une maintenance technique devront aussi être mis en place pour éviter les mauvaises surprises et assurer les mises à jour de votre CMS et de votre template, afin de garder votre site fonctionnel à tout moment et ainsi garantir la meilleure expérience utilisateur possible.

Et puis vous devrez continuer à améliorer et optimiser votre nouveau site internet pour le référencement naturel (SEO). D’une part, en ajoutant des contenus, et d’autre part, avec la mise en œuvre d’une stratégie de netlinking (acquisition de backlinks ou génération de liens) pour connecter votre site au reste du monde.

En résumé, le travail n’est jamais terminé et il vous faudra des ressources en interne voire en externe – si votre budget le permet – pour atteindre vos objectifs de communication et de visibilité. Ne sous-estimez pas l’énergie à déployer et le temps à consacrer à votre site internet, c’est la clé du succès !

Nous espérons avoir répondu aux questions essentielles que vous vous posez pour votre projet de refonte de site internet. N’hésitez pas à nous partager vos doutes et interrogations via notre chat (petite bulle verte en bas à droite) ou alors écrivez-nous directement !

Vous avez un besoin ? Un projet de refonte de votre site web ?

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